L'ïle d'Hispaniola partagée entre la République dominicaine et Haïti, située sur le passage des tempêtes tropicales. Les deux pays sont exposés aux catastrophes naturelles, aggravées par l'action des hommes. Cette recherche contribue à déterminer le poids de la dégradation environnementale dans les flux migratoires sur l'île d'Hispaniola.
Le Kirghizistan, extrêmement montagneux, soumis à une forte activité sismique, le pays a longtemps servi de réservoir d'uranium pour le programme nucléaire soviétique. Face à tous ces risques, les Kirghizes sont forcés de migrer. Mais il est difficile d'échapper à la pollution dans la plus grande décharge nucléaire d'Asie centrale.
Ce dossier explore plusieurs formes de migrations internes au continent africain, dans des zones géographiques différentes...(extrait de la quatrième de couverture).
Sur la base d'une recherche sociologique auprès des jeunes filles d'origine rurale travaillant dans plusieurs entreprises françaises délocalisées à Casablanca, l'auteur rend compte des implications de la mondialisation de l'économie au sein de la société marocaine à travers la ruée d'une main-d'oeuvre féminine vers les centres urbains les plus attractifs mais non moins déracinants. Destination favorite de délocalisations industrielles et aussi des populations d'origine rurale, Casablanca revêt les caractéristiques d'une ville-monde.
Le premier plan quinquennal (1928-1932) avait pour objectif de transformer l'URSS, pays rural, en société urbaine et industrielle. Un élément-clé de cette transformation était le recrutement en tant qu'ouvriers de millions de paysans. De quelle façon les villes ont-elles changé ces migrants ? Dans quelle mesure ont-ils conservé leur culture paysanne ? Comment se sont-ils intégrés à leur nouvel environnement urbain, à l'entreprise ? Cet article, consacré à l'exemple de Moscou, analyse tour à tour l'exode rural massif entre 1926 et 1939, puis la place des anciens paysans centrés sur l'entreprise en tant qu'ouvriers.
Au Mexique, la transformation du marché du travail, à la suite du passage d'une économie protégée à une économie ouverte, a fortement modifié le cours des processus migratoires ainsi que la composition des foyers de migrants, des saisonniers en particulier. Les migrations actuelles ont pris un caractère nouveau : les zones de départ et d'arrivée se sont diversifiées, la nature, la temporalité et la composition des flux migratoires ont varié, tandis que les unités familiales adoptent de nouvelles formes qui garantissent leur reproduction sociale et facilitent leur insertion dans les flux migratoires et sur le marché du travail.; Cet article illustre ces diverses situations par le biais de deux études de cas de migration entre deux espaces ruraux : l'une concerne la migration interne au Mexique de familles qui partent temporairement pour travailler dans les grandes entreprises horticoles qui exportent une grande partie de leur production aux Etats-Unis ; l'autre est une analyse de la situation des migrants mexicains qui travaillent dans les entreprises vinicoles des comtés de Napa et de Sonoma, dans l'Etat de Californie.
Partant de l'exemple d'une population particulière, les Bwa du Mali, l'auteur tente d'appréhender l'influence de la migration féminine sur la condition des femmes, à travers les caractéristiques de leur entrée en union.
Exode rural sur le territoire de la Turquie et migration des Turcs et des Kurdes vers l'Europe, particulièrement par le regroupement familial et l'exode des réfugiés.
L'exode rural est à l'origine de l'immigration des Turcs entre 1969 et 1974, vers l'Allemagne d'abord, puis vers la France. Le mouvement s'amplifie après les années quatre-vingt à la suite du coup d'état militaire en Turquie et à la politique de regroupement familial en France. La communauté turque en France est divisée, par des rivalités d'ordre linguistique et sur le problème de la religion. Son intégration est difficile, coutumes et tradition maintenant d'infranchissables barrières (en particulier pour les femmes) et nécessite un important travail social de la part du pays d'accueil.
Après avoir examiné la contribution des femmes aux flux migratoires italiens globaux pour la période 1860-1935 et conclu à une participation liée à l'exode familial et de qualification professionnelle médiocre, l'auteur étudie le cas des migrations frontalières entre la province Cuneo et les Alpes-Maritimes, d'après les statistiques de 1901. Il souligne une plus forte représentation de la main-d'oeuvre féminine par rapport aux données nationales et une qualification faible dans les travaux saisonniers et temporaires de l'économie agricole et pastorale, mais élevée dans les secteurs manufacturiers. Il en dégage une relation entre mobilité et métier, instruction et émigration, exode rural et filières professionnelles.
Cette étude examine la tendance actuelle des courants migratoires dans la commune rurale de Mallaliyine, province de Tétouan dans le Rif occidental, ayant une situation frontalière, et influencée par le processus urbano-touristique qui accélère la mutation du paysage rural en entraînant des flux importants de la population vers les centres urbains limitrophes.
L'accroissement rapide de la population et l'épuisement des terres disponibles au labourage constituent un obstacle à la productivité dans le secteur agricole des pays en voie de développement : d'une part, dans le domaine de la productivité et du revenu l'écart entre ce secteur et les autres grandit, créant ainsi une pression migratoire importante, d'autre part, depuis que l'exode rural n'entraîne plus une réduction en nombre absolu de la population employée dans l'agriculture, le lien traditionnel entre la diminution de la main-d'oeuvre et de la modernisation de l'agriculture est affaibli. De plus, une migration massive contribue bien plus au développement économique du secteur des services qu'à celui de l'agriculture ou de l'industrie dans les pays de départ. Ces liens entre migrations et agriculture sont étudiés dans quatre pays exportateurs de main-d'oeuvre : Algérie, Maroc, Tunisie et Turquie
Analyse de l'attitude à l'égard des étrangers (migrants et réfugiés) adoptée par les autorités et institutions des Pays-Bas visant à favoriser leur insertion sociale tout en les encourageant à préserver leur culture d'origine. Par une étude comparative avec l'intégration des migrants d'origine rural au Pérou (Lima) et des Hollandais en Argentine (Tres Arroyos), l'auteur montre comment cette approche ambivalente loin de contribuer à l'émancipation des migrants contribue à leur sentiment d'aliénation et à leur exclusion sociale. Il insiste, enfin, sur la nécessité de réviser l'utilisation du concept d'ethnicité dans les études théoriques et de prendre en compte d'autres variables.
Le ralentissement de l'exode rural vers les grandes villes s'est traduit, au milieu des années 70, par l'émergence de nouveaux types de migrations. Dans l'espace densément peuplé du centre du delta du Nil, les villageois ont développé de nombreuses stratégies, caractérisées par la recherche de ressources extérieures à l'économie villageoise, afin de continuer à résider dans des villages et des bourgs en pleine mutation. Si l'émigration dans les pays du Golfe Arabo Persique a largement participé à ce processus-un quart des familles égyptiennes auraient bénéficié des remises des émigrés-elle n'a cependant été qu'une alternative temporaire pour pallier le manque de ressources au village. Les migrations pendulaires vers les villes, ont constitué en revanche une stratégie migratoire à plus long terme. Elles ont permis la survie de la plupart des exploitations agricoles et favorisé le développement d'une couche sociale de plus en plus urbanisée.